Les buveurs en soirées

Vous connaissez tous et toutes LA personne qui ramène sa bouteille de précieux liquide qu’elle ne partagera pas avec n’importe qui, même si vous lui faites la plus belle déclaration, en lui louant un maximum d’éloges sur sa tenue ou la renommée de son divin breuvage. Bad luck, elle passera son chemin pour aller retrouver sa bande de potes et vous laissera seul avec votre 8.6 maintenant presque tiède… Courage.

Vous savez, c’est lui qui vous le dit, il n’a pas la boisson mauvaise, il se contrôle. La preuve, il ne s’est pas battu depuis deux semaines (depuis la dernière soirée en fait). Non seulement il est sanguin, mais en plus de cela, il sera toujours le premier à être ivre. Il suffit qu’une personne lui touche un peu l’épaule pour que ça parte en pugilat, sans aucune explication. Le problème c’est qu’il est capable de frapper aussi bien des inconnus que ses propres amis « pour se défendre » dira-t-il, alors qu’il n’a subi aucune agression. Dans tous les cas, la fin de soirée approchant, il finira bras dessus bras dessous avec vous en s’excusant un milliard de fois…

Dès les premières gouttes de tord-boyaux au fond de son palais, il sera sans aucun doute plus qu’heureux, mais collant. Au lieu de s’amuser et de profiter de la soirée, son but premier sera de repartir accompagné. Tel un prédateur cherchant sa proie, il lui sera primordial d’obtenir des câlins et des bisous. Évidemment, au fil de la soirée, le nectar ingurgité agira comme un filtre sur sa perception, et il sera alors attiré par n’importe qui, peu importe son physique. Attention, le retour à la réalité peut parfois être très difficile.

Chaque gorgée lui meurtrit le cœur, quitte à éclater en sanglots à tout moment. Peu importe la quantité de liquide qu’il décidera de boire, on est certain qu’il finira en PLS sous une couverture à refaire le monde. Très susceptible, il part au quart de tour, et il est difficile pour lui de rester maître de ses émotions. Une fois les premières larmes versées, plus rien ne peut le consoler… Enfin peut-être un dernier verre.

Vous connaissez cette sensation de liberté à vagabonder dans la rue fraiche à 4h du matin ? Non ? Et bien vous êtes surement l’un des amis qui recherche désespérément celui ou celle qui a décidé de partir de la soirée. Quoi de plus normal que de faire une balade matinale sans le dire à personne, sans manteau non plus, histoire de faire paniquer tout le monde puisque « en novembre il fait bon dehors» . Après de longues cavales dans les rues de la ville pour l’attraper au coin d’une rue, il sera serein et demandera impunément un autre verre. Cela va de soit, toutes courses aussi folles soient-elles, demandent leur moment d’hydratation.

On sait bien évidemment que cela ne vous fera pas forcément plaisir de vous reconnaitre dans un de ces comportements. Alors pour éviter que tous vos amis pensent à vous, restez dans le soft et n’oubliez pas de rester bienveillants les uns envers les autres.